Pourquoi jouer aux échecs?

ALa concentration : c’est flagrant ! Elle est renforcée par une pratique régulière du jeu d’échecs. Une étude montre qu’après deux ans de cours, les enfants améliorent d’au moins 50% leur capacité d’attention. Ainsi le syndrome de « zapping » tant décrié aujourd’hui est combattu par l’exercice renouvelé et à chaque fois un peu plus poussé d’une réflexion continue.

BLa structuration spatiale : Horizontales, verticales, diagonales, quadrillage et rationalisation de l’espace, jouer aux échecs c’est expérimenter physiquement et de façon ludique la géométrie ! De plus, l’enfant qui passe de la 2D à la 3D en fonction des supports d’apprentissage (tableau du professeur ou échiquier en bois) s’expérimente à divers degrés d’abstraction. 

C La logique mathématique : Compter les cases, l’influence des pièces sur celles-ci, estimer la valeur de ses prises en faisant un peu d’algèbre, observer une position et l’analyser,  faire des probabilités, calculer des variantes, vérifier ses hypothèses en appréhendant les conséquences de ses choix dans la réalité, des pans entiers des mathématiques se retrouvent dans le jeu d’échecs et il va s’en dire que plus on les domine, mieux on joue ! 

D Le Jugement : Quelle est la valeur de ce que je viens de faire ? Comment jauger ce que l’autre accompli ? Les échecs c’est constamment se remettre en question mais aussi trancher… Surévaluer une position c’est risquer le piège, la sous-évaluer c’est voir le danger partout et ne rien faire. Pour gagner, l’enfant doit trouver l’équilibre entre initiative et prudence.

E L’anticipation : comme dans tous les jeux de stratégie, il faut faire un plan ! Se projeter, prévoir, ordonner son propre camp et en même temps deviner, repérer, déjouer celui d’en face, mener une partie d’échecs c’est une aventure dans laquelle le hasard n’a pas sa place ! 

F La créativité : Si l’esprit est plus fort que la matière alors les chemins qui semblent les plus évidents se révèlent parfois incorrects. L'imagination est primordiale aux échecs : elle permet de surprendre son adversaire, de chercher des variantes audacieuses et mettre en évidence les faiblesses d'une position à priori prometteuse. Les échecs développent l’esprit critique, le plaisir intense de la découverte, de l’invention, de l’esthétique logique et mécanique. 

G La mémoire : Bien sûr c’est le moteur essentiel du jeu ! Car il faut pouvoir compter sur le savoir à court terme et sur le savoir à long terme… Court parce que le joueur doit garder à l’esprit le résultat de ses investigations au cours de la partie, long parce qu’il doit mobiliser ses connaissances stratégiques et tactiques apprises avec un enseignant.

H Le goût d’apprendre : On parle souvent des échecs comme d’un jeu aux frontières du sport, des sciences et de l’art. Mais c’est avant tout un jeu ! Et c’est pourquoi il est si intéressant comme outil pédagogique : math, géométrie, esthétique, éthique, histoire et géographie, c’est un jeu millénaire riche de grands inventeurs, champions et styles de jeu propres aux différentes écoles nationales. Pour se perfectionner, il faut avancer dans un arbre de connaissances de plus en plus vertigineux ! 

I La sociabilisation: rencontre avec l’autre, tous les autres, mixité sociale et générationnelle, mais aussi émulation et plaisir d'échanger avec le groupe, à transmettre son savoir à celui qui l’ignore, « l'esprit de club » permet également d’apprendre les notion de règles, de respect, et de fair-play. 

J La maîtrise de soi : Un bon joueur d’échecs doit avoir confiance en lui. Et la confiance ça s’apprend. Valoriser l’enfant par la connaissance, la relativisation des enjeux, le plaisir de l'initiative, l'aide à gérer son stress, à dompter son impulsivité en alternant par ailleurs des phases psychologiques différentes : calme et tension, passivité et pugnacité, patience et impatience.

K La maîtrise du temps : En plus de l’espace, il faut dominer le temps ! Et oui aux échecs il y a une pendule… En plus de prendre conscience des secondes, des minutes qui s’écoulent, la nécessité de jouer ses coups dans un délai raisonnable est un élément même de la réflexion du joueur. Jouer vite et fort, c’est le plus dur mais quand on y arrive, c’est très impressionnant ! 

L Le plaisir du sport : La volonté de vaincre ou la peur de perdre se retrouvent dans tous les sports, car oui les échecs sont un véritable sport reconnu par le CIO ! Plaisir de la compétition, du dépassement de soi, de l’endurance, de la gestion de son énergie, de son corps et de ses émotions, les échecs sont à l’image souvent de la vie, une véritable leçon.